Plongée en immersion dans une machine drôle, absurde, sombre, poétique et grotesque Antigone ère en quête de justice entre monde numérique et monde réel.
Créon est ici une application qui emploie son frère Polynice, qui se verra viré et son avatar pulvérisé. Mort numérique, mort symbolique, déterminisme et misère sociale, place de la Cité (ici les spectateurs.) sont autant de thèmes traités de façon rythmiques et ludiques.
Ici c’est l’application Créon qui est toute puissante et son algorythme infernal est aveugle à la notion de justice.
Le spectacle connait 4 temps forts de la dernière nuit d’Antigone, 18h, 20h, 22h, 00h, rythmès par 4 jeux participatifs.
De jeu en jeu et de contrainte en contrainte, tout le monde se rend bien compte qu’elle ne sortira pas d’ici vivante. Qu’elle sera broyée par la matière, comme le veut la tragédie.
Votes, décisions arbitraires ou collégiale, le rapport à ce qui fait société est au centre du propos, ainsi que notre rapport aux héroïnes à l’heure du numérique.
©Sebastien Privat